lundi 28 septembre 2015

Je suis un monstre

Julie est partie en camp d'école (camp Pali, exploration nature) ce matin... Nous nous sommes levées à 5h30, et le rendez-vous était fixé à 6h15 dans la cour d'école (les américains sont matinaux). Les bagages étaient faits depuis samedi, et la tension montait...

Quand je l'ai amenée au bus, elle a tenu, puis a craqué... j'ai tenté de la raisonner, puis elle est montée dans le bus, avec les autres élèves. Depuis sa fenêtre je la voyais pleurer, ce qui ne m'a pas arrangée non plus... Certains élèves ressortaient plaisanter avec leurs parents dans la bonne humeur, sauf Julie.

Ce que j'appréhendais est arrivé... Julie est ressortie du bus, en pleurant, en hurlant et en se couchant par terre, comme quoi elle n'irait pas en camp. Je vous passe le gros moment de solitude qu'on ressent dans ce genre de moment, où tous les yeux sont rivés sur vous... Elle était triste, vraiment triste. Je la comprends. Partir en camp avec des nouveaux camarades d'école (qui ne sont en fait pas encore vraiment des copains), baragouiner quelques mots dans la langue, se retrouver loin de tout, est une épreuve difficile pour un enfant sensible. Très difficile même.

Plusieurs de ses copines sont sorties du bus pour la prendre dans les bras. C'est tellement touchant, mais ça n'a pas suffit.

On m'a dit de prendre le temps, que c'était pas grave si le bus partait en retard. On m'a demandé si je voulais vraiment que Julie parte en camp, et  j'ai dit oui. Oui, car elle allait trouver du plaisir, oui car c'est une super opportunité pour elle de se faire des copains et oui encore car côté langage elle allait faire un méga bon en avant. Evidemment, Julie n'était pas de cet avis.

La directrice est venue à mon secours, et a parlé à Julie. C'est une femme très dévouée, passionnée par son métier, qui connait les prénoms de tous les enfants de son école. Elle est calme, réfléchie et sait être très convaincante. Elle lui a expliqué combien elle allait s'amuser, et combien ses copines seraient tristes si elle ne partait pas avec. Elle lui a promis qu'elle la ramènerait à la maison mercredi si vraiment ça n'allait pas (elle a prévu de passer 2 jours au camp). Si Julie reste la semaine, c'est promis, je lui amènerai des fleurs pour l'en remercier.

Puis Julie est montée dans le bus. Tous les parents ont applaudit. Elle a pu choisir à côté de qui elle allait pouvoir s'asseoir. J'ai croisé les doigts pour que les portes du bus se referment vite. Puis le bus est parti, avec 15 minutes de retard.

Et depuis, j'ai l'impression d'être un monstre.

La journée va être longue, la semaine va être longue, et je me réjouis de la retrouver vendredi, avec le sourire jusqu'aux oreilles. C'est promis, je vous donnerai des nouvelles.




jeudi 17 septembre 2015

Guigui

Guillaume vient de fêter ses 9 ans. Pas de fête avec ses copains d'école (il est visiblement pas très sociable et s'amuse tout seul à la récré :-(   ). Par contre, nous avons invité nos amis français pour une mini fête surprise. Nos pauvres voisins ont dégusté côté bruit, et nous avons dégusté le gâteau ;-)


Bon, il a eu droit à deux gâteaux, un le jour de son anni, et un le jour de sa mini fête surprise. Pis il en aura un troisième samedi, qu'il devra partager avec sa cousine, qui vient de fêter sa première année et qui prend l'avion vendredi pour des vacances en Californie ! Yaouuhhhhh ! 

Nous voulions, avec les filles, suivre un cours de décoration de gâteau à l'américaine, (genre méga super kitch, mais ça m'éclate), malheureusement le cours a été annulé, nous nous sommes donc amusées avec de la pâte à sucre...



Il a été très ému de recevoir un colis de Suisse (notre premier paquet depuis que nous sommes arrivés, mis à part ceux d'amazon et autre site de vente par internet), avec un cadeau d'anni, du choc, des bonbons et du parfait, son truc préféré ! Un immense merci aux expéditeurs  !!! 


Certains adoptent un chat ou un chien...

Nous avons opté pour un animal de "compagnie" calme, ne demandant quasi pas de soins, hormis une mouche de temps à autres...


Nous l'avons attrapée dans notre cuisine, elle avait tissé sa toile à hauteur de cheville. Notre chère veuve noire, (tiens, je me rends compte qu'on lui a même pas donné de nom) grossit à vue d'oeil. Elle est noire, avec un dessin en forme de sablier rouge sur le "ventre". Deux de ses pattes avant sont très longues et franchement, elle ne dégage aucune sympathie, mais on dira que l'expérience est "fun". Elle tient son nom de son état civil... étant donné qu'elle mange le mâle avec lequel elle s'est accouplée, son nom est plutôt mérité. 

Lorsqu'on m'avait parlé des animaux dangereux, voire mortels de Californie, tous m'ont vraiment donné la chair de poule. Le pire reste le requin, et je pense que je ne guérirai jamais de cette phobie. Pour ce qui est de l'ours, peu de chances d'en voir et si l'on prend les précautions recommandées, les risques d'agression sont minimes.  Le Mountain Lion fait partie de ces gros chats que j'éviterai de caresser, tant ses dents et ses griffes sont affûtées, mais les chances d'en croiser sont également très faibles. Restent le fameux rattlesnake (serpent à sonnettes) qui apprécie le soleil de Californie, et la veuve noire, dont le venin est très puissant, plus dangereux que celui d'un cobra, et quinze fois plus toxique que celui du serpent à sonnette parait-il (heureusement que la quantité injectée est minime, mais cela nécessite toutefois un traitement médical dans les 24 heures suite à la morsure). 

Un autre animal de compagnie que nous apprécions beaucoup, est la chienne de nos sympathiques voisins. Elle est drôle, affectueuse et adore sauter sur les gros rochers et grimper sur les arbres qu'elle peut atteindre en sautant. Nous la gardons lorsque ses propriétaires sont absents pour la journée.

       



Julie a un peu une drôle de tête sur la photo, de plus ses cheveux sont entrain de virer au vert (si, je vous assure). Il semblerait que c'est dû à la piscine... 


lundi 7 septembre 2015

Labor Day

Nous profitons de cette journée fériée pour faire une petite escapade à Guadalupe, le nom sonne bien, n'est-ce pas ? Didier m'avait emmenée sur cette plage en novembre 2014, et j'en avais gardé un souvenir extraordinaire.

La route d'accès ressemble à nos chemins suisses en hiver, lorsque la bise souffle.



Il s'agit d'une plage avec des dunes de sable, avec des rouleaux magnifiques et des courants très fort, et toute baignade est fortement déconseillée. 





Avec Guillaume, nous avons profité d'explorer un peu les dunes. Malheureusement nous n'avions pas de chaussures et le sable était chaud, très chaud...



La route d'accès étant fermée de 19h00 à 7h00 et le camping interdit (les rangers surveillent), la nuit appartient aux coyotes, renards et herbivores dont vous pouvez admirer les restes... Nous avons trouvé de nombreux squelettes. Le hurubu à tête rouge (le nom anglais sonne mieux... turkey vulture) s'en donne à coeur joie pour finir les charognes. Il s'agit d'un petit vautour  d'une envergure de 1,8 mètres et pesant 1,4 kg





Nos trois pachas ont confectionné des chaises longues en sable, avec vue sur l'océan... y a pire...





Sur notre chemin du retour, nous n'avons pas résisté... et avons fait une halte sur l'aérodrome de Santa Ynes, où quelques planeurs sont stationnés. Un vol passager d'une heure avec un Schweizer (un vieux planeur biplace) coûte dans les 450 $  !!!. Nous avons rencontré le pilote remorqueur, qui nous a gentiment expliqué comment les planeurs évoluent dans les thermiques et que c'est un sport extraordinaire...

Qui l'eut crû... :-)





Puis rapide halte au Cachuma lake. Le niveau d'eau est très bas, la sécheresse en Californie est terrible. Même la structure du barrage est hors de l'eau...





La vie est belle

J'ai pas grand chose à écrire, le sujet est trop vaste et les photos parlent d'elles-même.

Tout était là pour que les images soient bonnes... La plage était magnifique, peu de pente, un coucher de soleil amazing et de la bonne humeur.








La seule phrase qui me vient vraiment à l'esprit quotidiennement est la suivante : 

Profites de ta journée comme si c'était la dernière...