Ça n'arrive que dans les jolies histoires, les rêves ou alors les films. Mais ce jour-là, cela m'est arrivé, oui, pour de vrai.
C'était un mardi, "June gloom" comme on dit ici, avec du brouillard le matin comme presque tous les jours du mois de mai et juin. J'ai amené les filles à l'école, et lorsque je suis rentrée à la maison, j'ai été surprise de sentir un parfum en ouvrant la porte. C'était un parfum qui me rappelait de nombreux souvenirs, comme ceux que l'on peut parfois ressentir avec les odeurs de cuisine, où l'on se rappelle avec délectation de la cuisine de notre maman, ou quelqu'un qu'on aime beaucoup. Je n'ai pas réalisé de suite. Je n'ai pas non plus vu la paire de converses à l'entrée. J'ai juste vu une valise à fleurs en tournant la tête du côté de la chambre de Manon et j'ai dit à haute voix... mais c'est quoi cette valise. Puis... j'ai réalisé et ai pu mettre un visage sur le parfum... c'était Stina ! Stina, c'est la marraine de Guillaume, mon amie, ma soeur de coeur.
Elle était assise à la table de la cuisine, les retrouvailles étaient juste magnifiques et aujourd'hui je me pose sincèrement la question si c'était réel ou non. Heureusement les photos me ramènent à la réalité, eh oui, elle était bel et bien là. Qui d'entre vous peut se vanter d'avoir une amie qui fera le voyage pour vous voir jusqu'au bout du monde, dans le plus grand secret ? J'ai cette chance; comme dirait ma prof d'anglais, I'm a badass ! (traduction : "je suis chanceuse" et non pas ce que vous aviez imaginé !).
Ont suivi trois jours intenses, où la "pauvre" Stina a dû nous accompagner dans notre vie américaine. Elle m'a également aidé à préparer la fondue pour mon "dîner d'adieu" de ma classe d'anglais. Nous avons beaucoup ri, c'était juste magique. Les trois jours ont passé à une vitesse folle. Les adieux n'étaient, si mes souvenirs sont bons, pas si difficiles que ça, étant donné que notre départ définitif pour la Suisse s'approchait à grands pas.
