samedi 19 décembre 2015

Ambiance de Noël sous les palmiers ?

Pour la première fois de notre vie, nous allons fêter Noël ailleurs qu'en Suisse, sans être entourés de notre famille... C'est une expérience différente et intéressante.

J'aime particulièrement Noël en Suisse, car souvent il fait froid, moche, avec du vent et du brouillard. Le feu crépite dans la cheminée et cela donne une ambiance chaleureuse dans toute la maison. Lorsqu'on va dans les magasins, tout est décoré, c'est une ambiance particulière. Aller chercher le sapin de Noël dans la cabane des bûcherons est un moment privilégié, et la soupe aux pois qu'on nous sert est juste délicieuse et a un goût de reviens-y. 

A Santa Barbara, il fait trop beau. Quand je regarde par la fenêtre et vois le reflet du soleil dans la piscine, j'ai juste l'impression d'être en été. Quoique ces temps, on se les "pèle". La nuit, il fait 5-7 degrés et la journée 16 au plus bas. On n'a juste plus l'habitude d'avoir froid et surtout... on n'a pas vraiment mis de grosse veste dans nos bagages. Notre maison n'est pas isolée, on voit le jour partout dans les cadres de portes et le verre des fenêtres, n'allez pas croire que c'est du double vitrage ! La nuit, la température dans notre maison descend parfois à 14°... 

Bon, revenons à nos moutons... nous en étions à parler de l'ambiance de Noël ! Dans les magasins de Santa Barbara, franchement, c'est pas vraiment décoré. Y a pas trop de bling bling comme on peut le voir en Europe, y a non plus une foule de gens hyper stressés, à la recherche désespérée du cadeau qui pourrait faire plaisir à un être cher. Seules les rues sont illuminées de guirlandes, les palmiers aussi. C'est beau, mais on n'est toujours pas dans l'ambiance ! 


Pour essayer de se mettre dans l'ambiance, nous avons acheté un sapin de Noël (et pas un faux, s'il vous plait). Pour la première fois de ma vie (je cumule décidément les premières... ) j'ai acheté une guirlande électrique ! Les bougies sont interdites ici, donc pas le choix entre plusieurs solutions. Le sapin a été décoré avec des trucs faits maison, quelques boules et surtout... surtout beaucoup de chocolat SUISSE. J'ai vu dans aucun magasin des chocolats à suspendre comme on les trouve chez nous. C'est peut-être un business d'avenir, l'importation des chocolats pour le sapin de Noël, non ?
Bref, un immense MERCI à ma soeur d'avoir contribué pour notre plus grand bonheur, avec ces magnifiques décorations consommables. 


Pour couronner le tout, nous avons confectionné des biscuits de Noël, tradition familiale oblige. Ils sont beaux, très bons, mais le problème, c'est qu'il n'y en a, 6 jours avant Noël, presque plus ! 



Bref, tout ça pour vous dire qu'il reste six jours avant Noël, et qu'on arrive pas à se mettre dans l'ambiance !



Thermites... ou la panique d'un soir

En sortant de sa douche, Didier a trouvé dans un coin de la salle de bain un insecte. Il était plutôt gros, n'avait aucune raison de se trouver là-bas et franchement, en le regardant de près on l'a trouvé horrible...Suite à cette découverte et n'ayant jamais vu un insecte de ce genre, nous sommes allés fouiller sur internet. Notre conclusion s'est portée sur une thermite...

Une thermite ? Panique à bord ! Toutes les maisons ici sont en bois, et doivent, lors de chaque changement de propriétaire, être soumises à une "extermination" de principe. Les maisons sont emballées quasi hermétiquement et un gaz est injecté à l'intérieur de l'emballage durant 2-3 jours. Rien que d'y penser, ça nous a rendu malades de savoir que nous allions devoir aller habiter ailleurs, vider nos affaires de la maison pour qu'elle puisse être traitée. Nous nous sommes fait tous les scénarios possibles. Le lendemain matin, j'ai trouvé un autre spécimen, bien plus gros, noyé dans la piscine...


Une maison en phase de traitement






Après avoir montré les photos à la propriétaire et à des collègues de travail, nous avons été soulagés d'apprendre qu'il ne s'agissait "que" de potato bugs, plus communément appelés Jerusalem crickets, une sorte de grillon. C'est un insecte qui peut devenir très gros (genre 8 cm), qui a des grosses mandibules et mord très fort parait-il (on n'a pas testé). Il vit en partie sous terre, dans l'ouest des Etats-Unis et au Mexique.

Je suis bien heureuse d'avoir pu participer à votre culture générale :-) (et du coup la mienne aussi).

dimanche 13 décembre 2015

Halloween




Le temps passe vite et je vois que je n'ai toujours pas rattrapé mon retard et mis le blog à jour... c'est pas bien et j'en suis désolée...

Nous avons fêté notre première vraie Halloween le 31 octobre... La soirée s'est passée chez nos amis français et leurs quatre enfants. 2 heures de marche dans les rues, à sonner aux portes et récolter les fameux bonbons de Halloween (qui en fait sont plus du chocolat genre mini snickers, M&M, twix, et j'en passe). 


Manon prête pour le Halloween day à l'école



Dans certaines maisons, nous sommes restés un peu plus longtemps. Les gens avaient passé énormément de temps à décorer, c'était impressionnant de découvrir la "vraie Halloween". Chez certains, des vraies tombes avaient été creusées dans le jardin, avec le squelette qui sortait de la terre. D'autres se cachaient pour faire peur aux enfants. Certains étaient déguisés. On pouvait entendre des musiques terrifiantes vers certaines maisons. Parfois des fantômes télécommandés se déplaçaient sur un fil... On a beaucoup ri, et beaucoup mangé de chocolat...



Pour terminer en beauté, nous avons soupé "pain-fromage" chez nos amis, avec des bonhommes en pâte façon Halloween. 


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mercredi 2 décembre 2015

Yosemite National Parc

Jeudi 22 octobre, nous avons sorti les enfants de l'école à 11h00... (pas besoin d'écrire une lettre de motivation à la direction, de se justifier pour qu'on nous accorde, éventuellement et à bien plaire un jour de congé... Ici, on annonce que l'enfant ne sera pas à l'école tel ou tel jour, et c'est réglé...) Nous avons pris la route direction le Yosemite, accompagnés par mon papa. Le paysage était plutôt intéressant... même si parfois un peu monotone, tant tout était brûlé par le soleil.

Nous sommes arrivés au Parc National du Yosemite vers 17h30. La vue depuis Tunnel View était magnifique. Les couleurs des roches soleil couchant étaient splendides. On voyait de la fumée s'élever depuis le fond de la vallée, comme du brouillard...



De nombreux feux avaient été allumés (intentionnellement par les forestiers et rangers, pour permettre aux Sequoias de se renouveler). L'odeur de bois vert brûlé était plutôt dérangeante, j'appréhendais un peu, car Didier déteste cette odeur, et je me demandais s'il tiendrait 4 jours en sentant ça... Nous sommes arrivés au camping Lower Pines vers 18h30, la nuit était déjà bien tombée, et nous avons dû finir de monter les deux tentes de camping à la lampe de poche. Le souper a été bien apprécié (restes de riz - tomates chauffé au feu de bois et immenses steaks grillés)... La nuit fut longue et difficile, car notre Popi national, qui avait pris un somnifère, s'est bien gardé de le dire et a ronflé toute la nuit. Vers une heure du matin, nous avons changé de sens avec les filles (Didier et Guillaume dormaient dans l'autre tente), et un peu plus éloignés de la tête de mon papa, nous avons un peu mieux dormi. Au moins, ça a tenu les ours éloignés (quoique...).

Vendredi matin, petit déjeuner tranquille. Nous sommes à l'ombre, il fait froid... Vers 10h00, nous sommes partis avec la navette sensée nous poser au début de la marche Four Miles, mais les navettes sont déjà en mode hibernation. Elles ne font plus tout le tour de la vallée, et nous avons fini le trajet à pied... Cela nous a permis de voir 2 coyotes... qui ont passé tranquillement entre nous sans s'arrêter. C'était magique.



Arrivés au début du sentier à 11h00 (1000 m de dénivelé, 3-4 heures par trajet, sentier donné comme très difficile...), nous nous sommes rendus compte qu'il était goudronné quasi tout le long :-( ce qui lui enlevait un charme certain. C'était une interminable montée, avec des lacets mais des points de vues extraordinaires. Pas trop de monde, mais la vallée étant profonde et étroite, nous pouvions entendre les voitures rouler, telle une autoroute... Le nombre d'écureuils croisés était impressionnant. La peste et la rage étant d'actualité, autant ne pas trop s'en approcher. Ils ne sont pas du tout craintifs.




Durant la montée, nous avons fait une pose fromage-biscuits et fruits bienvenue, puis avons continué la montée. Vers 14h00, nous sommes arrivés sur le parking de Glacier Point, bondé de touristes arrivés en voiture, venant admirer la superbe vue. Nous y sommes restés une heure, puis avons repris le même chemin pour redescendre. Un coin un peu plus tranquille nous a permis de dîner à 15h00. A 17h15, nous arrivions au bas du chemin, puis avons rejoint, un peu plus loin l'arrêt de bus.



Le bilan de la journée fut très positif, les enfants ont marché 5 heures sans râler, en nous demandant juste de marcher un peu moins le lendemain. Les points de vue étaient splendides, il ne faisait pas trop chaud et la pizza dégustée le soir dehors était même bonne.

La nuit fut à nouveau bercée par le doux ronflement, mais nos têtes étant à l'opposé de la sienne, rendaient cela supportable.

Samedi matin, en ouvrant la tente, quelle ne fut pas notre surprise de tomber "nez à nez" sur un cerf. Il broutait tranquillement à côté de nous. Nous avons pu l'approcher à certains moments à moins de 5 mètres, sans qu'il ne fasse signe de partir. J'ai eu droit aux sarcasmes de Didier, qui m'a rappelé combien d'heures j'ai passé à l'affût et à l'écoute du brame du cerf en valais et chez nous... et la joie que j'avais quand j'en observais un, loin à la jumelle... Bref, ici, au Yosemite, c'est de la provocation. Des vrais animaux apprivoisés...


Nous sommes partis depuis notre place de camping pour une marche "pas trop longue". Le sentier était goudronné, et les gens se suivaient à la queue leu-leu, on a pas vraiment aimé. Après un peu plus d'une heure de marche, nous sommes arrivés à Vernal Fall, une chute d'eau comme son nom l'indique si bien. Lors de la fonde des neiges au printemps, elle doit être très impressionnante. N'ayant pas vraiment envie de reprendre le même chemin pour rentrer, nous avons décidé de monter à la chute suivante, la Nevada Fall, qui a été plus appréciée, car il y avait nettement moins de monde.





Nous avons pic-niqué au bord de la rivière, guettant l'arrivée d'un ours (mais qui n'est jamais venu...). Le paysage était splendide, sauvage et diversifié. Nous avons continué ce joli chemin, malgré que la longue descente en lacets soit interminable. Finalement après 5 heures de marche nous sommes arrivés au camping, fatigués mais heureux.



Nous sommes partis souper dans un "montagne bar". C'est la navette gratuite qui nous y a emmené. Le soleil se couchait, colorant le Half Dome d'une couleur rosatre. C'est vrai que c'était joli, mais avec nos paysages suisses en tête et les magnifiques couleurs dans les Alpes, nous sommes un peu blasés. Ce qui nous a fait le plus rire, c'était en passant à côté d'une prairie, où broutaient une dizaine de biches. Il y avait plein de touristes à côté d'elles, mais tous étaient focalisés sur la montagne rose, et probablement que certaines personnes n'ont même pas vu qu'elles étaient entourées d'animaux sauvages. Le souper était bof bof, et nous avons même eu froid !

Après la longue nuit, le cerf était à son habituel rendez-vous du matin, accompagné d'un raccon (raton-laveur). Après le déjeuner, nous avons plié les tentes, avons visité le visitor center et sa sympathique exposition, puis avons pris le chemin du retour.


C'est à Fresno que nous avons posé mon papa pour le train de San Francisco. Les adieux étaient émouvants et difficiles, nous avons passé tellement de bon temps ensemble.


Quel bilan retenir du Yosemite ?
C'est un parc sauvage avec plein d'animaux, mais la horde de touristes rend le coin un peu moins agréable. Le brouhaha continu des voitures fatigue les oreilles, mais si l'on fait abstraction de ces quelques points négatifs, il faut reconnaître que l'endroit est magnifique. Nous y reviendrons l'été prochain, mais pas dans le fond de la vallée.